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Un périple littéraire à vélo
(Auteur : Jayare
Il ne m'a fallu que quelques kilomètres pour être trempé jusqu'aux os… En me promettant de ne plus jamais ranger le poncho imperméable tout au fond du sac, j'ai décidé de presser un peu l'allure pour rejoindre le point où je comptais faire étape. Si j'avais correctement planifié mon itinéraire, je devais bientôt être en vue de la petite auberge où j'avais prévu de passer la nuit. Le jour allait bientôt tomber, et ça tombait bien, car je n'avais pas le courage de faire un mètre de plus. Modératrice : Véronica)
J'avais besoin de vacances. Et j'avais aussi besoin de prendre un peu d'exercice. Le problème, c'est que je n'avais que trois jours devant moi. Un ami m'a fait une suggestion épatante : le trajet Londres-Brighton à vélo. Deux jours de randonnée, pas trop de côtes, la campagne verdoyante du Surrey… et je pouvais même espérer du beau temps. J'adorais l'Angleterre et je n'avais jamais visité Brighton : ma décision était prise. Départ de Paris en Eurostar, trajet à vélo jusqu'à Brighton, puis retour à la case départ en ferry et train : tout s'enchaînait à merveille. Ce que je n'imaginais pas dans mon voyage, c'est qu'il allait être ponctué de références aux auteurs les plus divers. Dans ce tournoi, je vous propose de retrouver tous les auteurs qui ont croisé virtuellement ma route pendant mon périple.
Quelques minutes plus tard, j'étais effectivement en vue de l'auberge. Et c'est un jayare boueux, éreinté et trempé comme une soupe qui poussa la porte de Ye Olde Inn. Le propriétaire, un homme à la mine débonnaire qui s'exprimait avec un accent du Yorkshire à couper au couteau, est venu aussitôt me saluer. S'il y avait une chambre pour moi ? bien sûr, elles étaient toutes libres : nous étions hors saison. Je pouvais enfin décompresser un peu. J'ai commandé un repas léger, et en attendant qu'il me soit servi, je me suis installé au bar devant une pinte de stout. En regardant autour de moi, je ne pouvais m'empêcher de remarquer que la salle commune de l'auberge abritait une bibliothèque conséquente. J'ai naturellement engagé la conversation avec le patron, comparant les mérites respectifs de nos littératures nationales. Puis mon repas est arrivé, et je l'ai dévoré à belles dents. Après avoir accepté un petit brandy, j'ai baîllé à m'en décrocher la mâchoire. Il était temps d'aller dormir. J'ai pris congé de mon hôte en le remerciant, mais la curiosité m'a poussé à lui poser une dernière question. « Au fait, vous ne m'avez même pas dit si vous aviez un auteur favori ? » Ca l'a fait rire. « Oui, j'en ai un, m'a-t-il répondu. D'ailleurs, en montant l'escalier, vous verrez son portrait accroché au mur. C'est moi qui l'ai pris lors d'un voyage en Amazonie. Demain matin, si vous pouvez me donner son nom, le petit déjeuner est offert par la maison ! » Un peu intrigué, j'ai monté l'escalier. Au cours de notre conversation, il ne m'avait pas semblé passionné outre mesure par la littérature sud-américaine. Mais quelque chose d'essentiel avait probablement dû m'échapper, car dans l'escalier, il n'y avait qu'un seul portrait : J'ai renoncé à comprendre, et à vrai dire, j'étais un peu trop fatigué pour réfléchir à la question. J'ai donc payé mon petit déjeuner de ma poche le lendemain, non sans avoir réclamé (et obtenu) la réponse. Il ne m'avait pas menti : en un sens, il venait bien du Nouveau Monde ! Vous auriez trouvé, à ma place ? Vous devez vous connecter pour répondre.
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