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N° 1217 - Calendrier de l'Avent gallo MOIS-Noël par Véronica

Gai Luron a prétendu il y a peu que l'on pouvait résoudre une énigme cauchemardesque sur un téléphone dans le métro. Or il y a une nouvelle ligne de métro à Rennes depuis peu. Alors j'ai pris mon téléphone avec moi et j'ai demandé à Berek de m'accompagner sur la ligne b. En effet, vous ne le savez peut-être pas, mais Berek et moi sommes Bretons. Bon, d'adoption, mais quand même.

J'étais toute réjouie à l'idée de résoudre l'énigme, mais d'emblée, il m'a un peu douchée :
- De toute façon, même si tu la trouves, ça sera grâce au métro, pas à toi, tu ne sais toujours pas appliquer la méthode Berek.
C'est vrai, je ne sais pas appliquer la méthode Berek, mais ce n'était pas la peine de me le rappeler...

On s'était donné rendez-vous rue de la Soif et on est descendu dans le métro. Là, on voit un joli panneau bleu, avec des trucs qu'on comprenait un peu, mais pas entièrement.
- Eh, Berek, c'est du gallo ! Pourquoi tu ne ferais pas un calendrier de l'Avent gallo ?
- Parce que je suis un vrai Breton, moi.
- Ben, la langue gallèse, c'est pour la Haute-Bretagne, ça n'empêche pas d'être Breton. Et même c'est prestigieux, tu te vois Haut-Breton ? C'est mieux que simple Breton. Moi je veux bien être Haute-Bretonne, ça fait Anne de Bretagne, alors que simple Bretonne, ça fait Bécassine.
- Mais arrête de dire des bêtises ! D'abord on ne dit pas qu'on est Haut-Breton, et les Hauts-Bretons, ils ne disaient pas qu'ils parlaient gallo, ils disaient qu'ils parlaient patois. Tu me vois parler patois ? Tu imagines l'imprécision de la chose ? Tu crois que ça irait avec la méthode Berek ? Vade retro Véro, tu es sacrilège !
- Oui, mais regarde le panneau : c'est bien, au moins, on devine un peu ce que ça veut dire alors que le breton, même toi, franchement, tu n'y comprends rien.
- En voilà un que tu vas comprendre : heretiked ! Kenavo.
Et il m'a plantée là...

Mais j’aimais bien mon idée de calendrier de l'Avent gallo alors, comme Gai Luron avait l'air de penser que le métro était profitable aux énigmes, pour trouver l’inspiration, je suis allée jusqu'au bout de la ligne et je suis repartie depuis le début. Je me suis arrêtée à La Courrouze. Pas d'idée. Et puis à Colombier. Rien. A Saint-Germain, toujours rien, j'ai failli abandonner pour aller faire les magasins. Mais j'ai repensé à Berek et cela m'a redonné du courage. A Sainte-Anne, j'ai à nouveau lutté contre la tentation des magasins. J'ai résisté. Jules Ferry. Rien. Je suis allée jusqu'à Atalante ! Rien de rien... Là, j'ai laissé tombé. Voilà mon calendrier :


Berek va encore me dire que je suis nulle en énigmes... Enfin, au moins, j'aurai appris un mot de gallo.