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N° 1107 - Raté, le coach ! 🝑 par Scrablor

- Chers téléspectateurs, je suis au stade Antoine-Béguère en compagnie de l'entraîneur du Football club. Dites-moi, coach, allez-vous nous parler franchement ?
- Je veux bien essayer mais je ne promets rien...
- Le FCL tarde à retrouver son éclat d'antan. Vous êtes en poste depuis l'an dernier et le club a évité la relégation par miracle. Vous êtes donc resté en place. Pourtant cette nouvelle saison s'annonce pire que la précédente...
- Je suis resté, certes, mais nos meilleurs joueurs sont partis sous d'autres cieux. Il faut du temps pour obtenir la cohésion d'un groupe aussi remanié.
- Vous croyez à un second miracle ?
- Nous sommes bien placés pour y croire !

Un ange passe...

- Dites-moi, vous n'avez pas un accent de par ici. Que faisiez-vous avant d'atterrir dans notre ville ?
- Dans ma jeunesse, j'étais footballeur. Diminué par des blessures récurrentes, j'ai choisi de passer le diplôme d'entraîneur. Une fois toutes les étapes franchies, j'ai obtenu un premier poste dans le Calvados.
- Quand ?
- Non, au stade Pierre-Compte. Le club était en division Honneur, je l'ai maintenu trois ans en milieu de tableau avant qu'une série de défaites nous fasse redescendre en DSR, la septième division si vous préférez.
- Ce qui a provoqué votre licenciement ?
- Évidemment.
- Vous avez su rebondir ?
- Oui, j'ai tout de suite retrouvé un club, et mieux classé s'il vous plaît ! Au stade Saint-Lazare, en CFA2.
- Ça a marché ?
- Au début, oui... Mais la deuxième année, le club a fini quinzième sur seize. Ce fut la chute.
- Ils ne vous ont pas gardé ?
- Eh non ! Et j'étais devenu un paria dans le football, plus personne ne voulait de moi, j'ai dû changer de sport. J'ai repris les études et j'ai décroché le diplôme d'État. C'est ainsi que je suis venu ici.

Le journaliste ne peut éviter une grimace flagrante.

- Tant mieux pour vous. Mais de plus en plus, on dit dans le milieu que vous êtes menacé. Que ferez-vous si on vous met à la porte ?
- Je ne suis pas naïf, je sais préserver mes arrières. Je peux vous avouer que j'ai été contacté par un autre club ambitieux. Je dois même leur confirmer bientôt si je suis intéressé, mais j'hésite...
- Et c'est dans quelle ville ?
- Désolé, je ne peux rien vous dire maintenant.
- Hum... Nos amis ont déjà deviné !